136 kilomètres proposés aux cyclistes, avec un départ et une arrivée dans la mythique ville de Sienne pour Les Strade Bianche.
Une course pour laquelle aucune prétendante à la victoire ne peut se cacher. Un très beau collectif a su se sacrifier pour permettre à Cecilie UTTRUP LUDWIG d’obtenir le meilleur résultat de l’équipe sur l’épreuve des chemins blancs.
Une troisième place, qui récompense une excellente préparation pour la danoise, qui n’était pas loin de rejoindre les deux SD-WORKS qui se sont jouées la gagne, dans un sprint musclé.
"Nous retenons qu’il s’agit du meilleur résultat de l’équipe sur l’épreuve. La prestation collective a été bonne, on est satisfait de la course, même si on aurait préféré gagner. Cecilie n’était pas encore à 100%, elle n’a pas pu suivre Lotte KOPECKY, et quand elle s’est retrouvée entre les deux groupes, c’était très difficile de combler l’écart. Au final, elle termine première de son groupe, ça démontre une très bonne préparation. Les Strade étaient le premier objectif de l’équipe. Nous sommes encore en début de saison, il y aura de nouvelles échéances prochainement."
Cédric BARRE (Directeur Sportif)
Les premières classiques flandriennes, ont été riches en émotions et les filles attaqueront le mois d’avril en étant revanchardes. Nous allons nous pencher brièvement sur les performances réalisées par l’équipe.
11 mars 2023, direction la Hollande pour Miron Ronde Van Drenthe. Une épreuve initialement difficile, qui a vu sa distance réduite à 94 kilomètres à cause de la neige. Vittoria GUAZZINI décroche une 7ème place lors d’une arrivée groupée.
Dès le 19 mars, un deuxième front de course a pris le départ de l’Italie, pour le Trofeo Alfredo Binda. C’est une nouvelle fois Vittoria GUAZZINI qui décroche la meilleure place de l’équipe avec une très belle 3ème place. Cette épreuve marquait aussi le retour de Marta CAVALLI dans les pelotons. L’italienne termine aux portes du top dix.
"Ca a été une très belle journée pour plusieurs points. Pour commencer, on a pu assister au premier podium World Tour de Vittoria, chez elle, après une course difficile. C’était aussi le retour à la compétition d' Evita MUZIC, après plusieurs mois contrariés par une petite blessure, mais aussi celui de Marta. Nous avons pu retrouver une Marta offensive, qui a su prendre du plaisir sur la course. Elle n’était pas à 100%, mais nous sommes sur les bons rails pour la suite."
Cédric BARRE (Directeur Sportif)
Les 23 et 26 mars, nous étions de retour en Belgique pour la Classic Brugge-De Panne et Gent-Wevelgem. Pour ces deux courses, les conditions météorologiques ont décuplé les difficultés pour les cyclistes. Clara COPPONI réalise les meilleurs résultats de l’équipe avec une 15ème place à Bruges et une 8ème place à Gent.
"Nous repartons de Gent avec un peu de regret, en particulier avec la chute de Grace BROWN à 25 kilomètres de la ligne. Néanmoins, il y a eu un très beau travail d’équipe pour replacer Grace et Clara à l’approche des monts pavés. Il était très difficile de contester la victoire à Marlen REUSSER, mais avec deux filles dans le peloton, nous aurions pu jouer la place de deux avec Clara."
Nicolas MAIRE (Directeur Sportif)
La dernière course du mois s’est déroulée le 29 mars, avec le Dwars Door Vlaanderen. Les 114,9 kilomètres ont permis à Vittoria GUAZZINI d’obtenir la 4ème place pour l’équipe.
Quels étaient tes sentiments sur ce premier Tour de Normandie féminin ?
J’étais vraiment excitée à l'idée de prendre part à ce Tour de Normandie. C’était une course à la maison, et c’était la première édition donc on avait envie de bien faire. J’étais super contente de voir cette épreuve s’ajouter à notre calendrier.”
Avoir le rôle de leader est-il difficile à appréhender ?
C’était vraiment nouveau pour moi d’avoir le leadership sur une course par étapes. Je pense avoir plutôt bien vécu cette nouveauté. Je ne savais pas que j’allais être leader pour le Classement Général jusqu’au matin de la première étape. Quand je l’ai appris, j’étais surmotivée à l’idée de bien faire. Au final, je n’ai pas eu le temps de trop y penser avant la course. Je considère néanmoins avoir plutôt bien pris mes responsabilités.”
Malheureusement, le résultat final est particulièrement frustrant, comment comptes-tu rebondir ?
Oui, le résultat est un peu frustrant, car une seconde, ce n'est vraiment rien. Je suis déçue, car mes coéquipières ont fait un travail exceptionnel durant ces trois jours. Malheureusement, c’est la dure loi du sport… Il faut vite passer à autre chose, notamment sur cette semaine de classiques Flandrienne, où je vais donner le meilleur de moi-même pour épauler au mieux mes leaders.
Finalement, que retiens-tu de cette course ?
Je retiens que l’organisation était superbe ! Il y avait beaucoup de monde sur le bord de la route. Sportivement, on a prouvé qu’on était une équipe soudée, qui aime travailler ensemble. Personnellement, je retiens que ma forme est là et j’ai hâte d’être à la suite maintenant. Le Tour de Normandie était un de mes premiers objectifs de la saison. Il y en aura d’autres maintenant. Je vais rester focus sur ce qui arrive.
Gladys VERHULST
Premier Tour de Normandie féminin, première victoire pour la recrue de l'équipe sur ses terres lors de la première étape.
Pour l’une des seules courses à étapes du mois de mars, l’équipe a su faire parler son collectif pour entourer Gladys VERHULST dans sa quête de victoire. Une fin d’épreuve qui laissera un goût amer à tous, mais qui servira d’exemple pour les prochaines courses.
Le classement général final est revenu à Cédrine KERBAOL.
"Le Tour de Normandie induit un mélange de satisfaction avec la victoire de Gladys sur la première étape et pour l’ensemble de cette course, mais aussi une légère déception pour la seconde étape où nous avons peut-être manqué quelque peu de lucidité. Nous avons pu observer un superbe travail collectif, une équipe très soudée et impliquée vers un but commun. C’était beau à voir."
Nicolas MAIRE (Directeur Sportif)
Comment définirais-tu ton rôle dans l’équipe ?
Mon rôle dans l'équipe est d'être équipière. Je dois placer mes leaders aux avant-postes à l'approche des moments clé. Je suis aussi chargée d'aller dans les échappées en début de course, ou de contrôler la course si nécessaire. Mais sur les courses de niveau inférieur comme cela a été le cas à Chambéry l'an dernier, je peux avoir carte blanche.
Tu as beaucoup voyagé depuis le début de saison, comme gères-tu ces déplacements pour être performante ?
Oui entre l'Australie et l'UAE Tour, ça m'a fait un bel enchaînement. Il a fallu bien récupérer après tout ça, surtout avec le décalage horaire. J'ai pris 3/4 jours pour bien me reposer. Le sommeil était un élément clé pour récupérer de ces voyages.
Tu as plutôt un profil de grimpeuse, comment travailles-tu tes aptitudes dans notre département qui manque malheureusement de déniveler ?
C'est vrai que j'adore les bosses et qu'ici, on en manque à mon goût. Pour pallier à cela, je fais souvent des allers-retours dans la même bosse ou je me fais un petit circuit.
En tant que la locale de l’équipe, une course proche de chez toi comme la Pictocharentaise est-elle un objectif ?
Oui, c'est sûr que c'est un objectif. Au départ, il y a toujours de la motivation supplémentaire. J'ai beaucoup de chance d'avoir une course sur mes routes d'entraînement.
Ton échange avec Cecilie sur les réseaux sociaux à particulièrement fait parler, ce langage n’existe-t-il qu’entre vous deux ?
Le langage utilisé sur la vidéo est celui de Cecilie, j’ai simplement repris ce qu’elle disait, car elle identifiait un élément concret par des mots à sa façon. Ma manière de lui répondre en réutilisant ses mots permet d’être plus proche des athlètes en montrant qu’on comprend ce qu’elles disent. Il faut néanmoins y ajouter les touches tactiques et techniques, tout en gardant de l’humour.
Quel bilan dresses-tu des Strade-Bianche ? A la vue du résultat, considères-tu que l’on est à notre place ?
On a été dans le match jusqu’à la décision finale du secteur 8. Cecilie par son niveau, a galvanisé tout le monde pour arriver ensemble au point où les attaques décisives ont été portées. Les filles se sont sacrifiées pour elle. Elle nous a montré un niveau qui était vraiment excellent. L’équipe est à sa place en plaçant Cecilie parmi les meilleures. La déception était présente, car on sait qu’elle est capable de faire mieux, mais c’est un très bon résultat. Le fait de récupérer la 3ème place après le déclassement de K. FAULKNER ne nous apporte pas de satisfaction supplémentaire, nous voulons accéder à ce podium sur le terrain. Le bilan est positif !
On observe qu’il est difficile d’exister sur les classiques pour la plupart des équipes. Que manque-t-il aux filles pour jouer la gagne ?
Sur les classiques flandriennes, nous étions présents, mais souvent en sous-effectif dans le final par rapport à certaines équipes. Il était alors difficile de prendre la course à notre compte. Ce sont des épreuves où l’équipe a beaucoup appris pour faire encore mieux à l’avenir. Nous construisons notre groupe pour être capables d’être efficaces sur le plus de terrains possibles, il ne reste plus qu'à tout aligner pour pouvoir gagner. A nous d’utiliser nos cartes à bon escient sur les prochaines épreuves. Avril, un mois qui réunit la moitié des objectifs de l’équipe.
Comment prépares-tu une telle période ?
Le mois d'avril est très important pour nous. Nous avons donc laissé certaines athlètes se préparer en dehors des courses, via des stages persos, pour optimiser leur préparation. Il s’agit d’un processus débuté cet hiver. Nous suivons un plan précis avec la validation d'étapes, comme aux Strade pour Cecilie ou à Binda pour Marta. Step-by-step nous essayons de programmer le pic de forme des athlètes pour les classiques visées. Cela concerne l’état physique, mais aussi la préparation psychologique optimale pour arriver au top le jour J.
Flavien SOENEN (Directeur de la Performance)
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