Audrey Cordon-Ragot "Je continue à m'entraîner comme si je devais courir demain"

Audrey Cordon-Ragot n'est plus une athlète de l'équipe cycliste Zaaf. La championne de France a décidé de quitter, avec effet immédiat, l'équipe espagnole qu'elle a rejoint après l'effondrement du projet B&B Hotels.

Mais pourquoi notre athlète tricolore a-t-elle prise une décision aussi radicale ? "Je n'ai pas reçu mon salaire ni les remboursements de mes déplacements depuis le début de l'année, alors, trois jours après la fin du Tour de Normandie, j'ai démissionné de l'équipe", explique Cordon-Ragot.

Apparemment le non-paiement des salaires ne serait qu'une des causes de cet adieu précoce. En effet, l'athlète ajoute "En plus des soucis financiers, le niveau d'organisation n'était pas non plus à la hauteur, nous manquions de personnel. Comme l'équipe était nouvelle, j'ai essayé d'être compréhensive, je pensais que cela prendrait un certain temps pour être structuré mais après un certain temps, j'ai dit d'arrêter. Je n'étais plus disposé à "me battre", j'ai pris la décision parce que je pense que je mérite mieux pour moi".

De retour à la course après le problème de santé qui l'avait frappée peu avant les Championnats du monde à Wollongong, Cordon-Ragot a affronté douze jours de compétition sous le maillot de l'équipe cycliste Zaaf, frôlant la victoire dans la deuxième étape du Tour de Normandie, et remportant deux troisièmes places : à Almeria, derrière Fidanza et Norsgaard, et à Omloop van het Hageland, devancé par Wiebes et Bastianelli.

Selon le règlement, Audrey pourra revenir dans le groupe, avec une nouvelle équipe, à partir de juin mais la championne de France espère pouvoir participer à quelques compétitions avec l'équipe nationale et à ceux qui lui demandent ce qu'elle va faire, elle répond avec confiance "Je n'ai certainement pas l'intention d'arrêter, je continue à m'entraîner comme si je devais courir demain et on verra. Plusieurs formations m'ont contacté, j'ai été surpris. Le cyclisme est une grande famille et avec mon agent nous avons commencé à réfléchir aux solutions possibles. Nous devons prendre une décision."