Miguel Induráin, quintuple vainqueur du Tour de France, a qualifié le Tour de France 2022 de "beau à voir et compliqué à courir" et a assuré que le Slovène Primoz Roglic n'a pas gagné la course "à cause de ses erreurs, notamment avec ses attaques sur le Galibier", qui, selon lui, furent décisives.
"Le tour a été beau à voir et compliqué à courir, à cause de plusieurs choses, le Covid, le rythme soutenu, la tension, ça a été une course ouverte, très serrée entre les principaux favoris", a déclaré le champion navarrais.
Induráin n'a pas été surpris par la victoire du Danois Jonas Vingaard, et concernant Tadej Pogacar, il a souligné qu'il avait perdu une occasion en raison de ses propres erreurs.
"Vingegaard a fait un grand Tour et a eu une équipe très forte, il était dans un groupe de favoris, initialement prétendant à un titre qui avait Pogacar comme grand favori. Ce qui s'est passé avec le Slovène, c'est qu'il a fait une étape comme un fou , le jour du Galibier, et là il a tout perdu", a-t-il expliqué.
Selon Induráin, l'euphorie et l'excès de confiance ont été les facteurs qui ont empêché la troisième victoire consécutive de Pogacar.
"Il est arrivé avec l'euphorie, comme son équipe, c'est pour ça qu'il a fait des erreurs, par exemple en attaquant dans le Galibier avec insistance. Ces efforts lui ont coûté cher. A ce moment-là, il a perdu le maillot jaune et s'est fait battre par Vingaard", a-t-il détaillé.
Sur l'importance des jeunes coureurs qui gagnent actuellement des courses d'à peine plus de 20 ans, Induráin a analysé un niveau où la force se mêle aux erreurs dues à l'inexpérience.
"Le Tour a beaucoup changé, il est plus international, plus global, c'est vrai que les jeunes poussent, ils vont à un rythme soutenu, mais ils ont fait beaucoup d'erreurs. Je pense que s'ils se faisaient rattraper par un coureur expérimenté avec une bonne équipe, vous les auriez mis en difficulté, exemple Geraint Thomas a fait un bon Tour, il est déjà vieux, mais avec son expérience il aurait pu mettre les plus jeunes en difficulté.
Quant au moment actuel du cyclisme espagnol, Induráin considère "nous avons eu une bonne génération récente avec Valverde comme le plus grand représentant et maintenant nous n'avons pas de sprinteurs qui gagnent des étapes".
"Il y a des coureurs, mais il faut être patient. Par exemple, on a Enric Mas, mais il manque de confiance, dès qu'il gagne une course il va relâcher la tension. Je ne parlerais pas de crise, mais d'une situation différente. Nous devons donner de la valeur à ce qui a été réalisé. Maintenant, il est difficile de gagner", a-t-il conclu.
Commentaires
Enregistrer un commentaire